mardi 10 septembre 2013

Empathie quand tu nous tiens

Titre : Kaleb
Auteur : Myra Eljundir
Editeur : Robert Laffont

Couverture Kaleb, tome 1
C’est si bon d’être mauvais…
SAISON 1.

À 19 ans, Kaleb Helgusson se découvre empathe : il se connecte à vos émotions pour vous manipuler. Il vous connaît mieux que vous-mêmes. Et cela le rend irrésistible. Terriblement dangereux. Parce qu’on ne peut s’empêcher de l’aimer. À la folie. À la mort.
Sachez que ce qu’il vous fera, il n’en sera pas désolé. Ce don qu’il tient d’une lignée islandaise millénaire le grise. Même traqué comme une bête, il en veut toujours plus. Jusqu’au jour ou sa propre puissance le dépasse et ou tout bascule… Mais que peut-on contre le volcan qui vient de se réveiller?


Un roman étrange, dérangeant, signalé comme du jeunesse mais à ne pas mettre entre toutes les mains. Voici les premières impressions que m'a laissé Kaleb. Même la couverture du livre nous met mal à l'aise. Nous retrouvons un héros (ou antihéros?) avec un pouvoir d'empathie latent qui va s'en servir à mauvais escient. Kaleb a des accès de violence inexpliqués de plus en plus fréquent, des pulsions sanguinaires qui le poussent à commettre l'irréparable. Traqué par une organisation bien mystérieuse, il va devoir fuir avant de connaître et de comprendre ses origines.
Un scénario déroutant ou les personnages ne sont pas ce qu'ils semblent être. Beaucoup de questions restent en suspens à la fin du tome et la lecture du suivant est bien tentante même si le climat distillé dans ce tome est un peu trop noir pour moi.
Un côté positif dans cette lecture : finit les bons sentiments et la vision manichéenne du monde. Les personnages ne sont ni gentils ni méchants mais bien plus complexes qu'il n'y parait au premier abord.
Un côté négatif : l'impossibilité de s'attacher au personnage principal, trop égoïste et violent pour s'identifier à lui.
Le côté chasse à l'homme pervers est intéressant, bien construit quand on comprend toutes les manigances de l'organisation secrète qui "veille" sur les enfants du volcan. 
Au final, un roman atypique, qui a le mérite de sortir des sentiers battus. Ce n'est pas un coup de cœur pour moi, le côté malsain omniprésent me mettant trop mal à l'aise, mais je lirai certainement la suite si l'occasion se présente, juste pour vérifier que mes soupçons sont bien fondés.

A lire pour les jeunes au cœur bien accroché.

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