samedi 11 mai 2013

Une lecture de pingouin

Un roman lu par mon ami venu du froid et découvert grâce au swap Dieux et Démons. Voici son avis sur le fils du dieu de l'orage d'Arto Paasilinna.

Couverture Le fils du dieu de l'orage
Rien de va plus au royaume de Finlande ! La noble assemblée des Dieux Finnois n’est plus que l’ombre d’elle-même, maintenant que ces adeptes se comptent sur les doigts d’un mille pattes. Après une étude de benchmarking théologique (une sorte d’espionnage commercial des pratiques des autres religions), le choix est fait : Tout comme Jésus fils de Dieu, a été le meilleur argument commercial de la religion Chrétienne, le fils du Dieu de l’orage descendra sur Terre pour récupérer de la clientèle !
Frais, court, drôle, ce livre est un vrai petit bonbon à la menthe qui fond sous la langue.  C’est là sa principale qualité. Là où cette trame aurait pu donner un roman assez pessimiste, genre « Candide au pays de la crise économique et du chômage » ou « Lettres persanes dans une société occidentale tristounette du 20e siècle », l’auteur adopte un point de vue plutôt comique dans les pérégrinations de Rutja en Finlande. 
Cet humour tient d’abord dans une description très imagée de la découverte par ce Dieu de la complexité des besoins physiologiques humains... Mais l’attrait principal reste une vision très premier degré de la stratégie que met en œuvre Rutja pour reconquérir théologiquement son peuple. Tout est logique, et très sérieux de son point de vue, mais son analyse des situations et les solutions qu’il met en œuvre sont souvent complètement loufoques et burlesques, et ce décalage est très drôle, comme il peut l’être par exemple dans les films de Buster Keaton.
Frais, court, drôle, ce livre est un vrai petit bonbon à la menthe qui fond sous la langue. C’est aussi là son unique (tout petit) défaut. Les personnages sont au final juste des esquisses (à part l’antiquaire peut être) servant de prétexte à la description de situations. Du coup, si l’histoire de ce Dieu sur terre ne génère que du plaisir à la lecture et ne comporte aucune longueur, elle manque aussi d’un peu de la profondeur qui lui aurait permis de se sentir attaché émotionnellement aux protagonistes : on finit le livre heureux de l’avoir lu, mais pas mélancolique de quitter ces croyants et leur Dieu. 
Dernier point : le prologue décrivant le panthéon finnois est assez dense et mérite des retours en arrière. Pas d’inquiétude cependant, il n’est pas nécessaire de le connaitre par cœur pour apprécier l’histoire qui suit.

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